2013年6月13日星期四

Échange franco-chinois

François Hollande à Pékin pour relancer les relations franco-chinoises

Le président français a été accueilli à Pékin par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, ce jeudi 25 avril 2013.
Le président français a été accueilli à Pékin par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, ce jeudi 25 avril 2013.
REUTERS/Mark Ralston

Par Dominique Baillard
Le président François Hollande est arrivé ce jeudi 25 avril au matin en Chine pour son premier déplacement dans ce pays. Une visite de « haute importance » pour le président chinois Xi Jinping, mais une visite courte : deux jours seulement pour normaliser les relations franco-chinoises et développer les échanges avec la deuxième puissance économique mondiale. Si les questions diplomatiques seront également au menu des discussions, l’épineux sujet des droits de l'homme ne devrait être évoqué qu'avec beaucoup de prudence.

Mieux vaut tard que jamais. Après avoir qualifié la Chine d’adversaire pendant sa campagne électorale, le président Hollande mesure désormais à leur juste valeur les enjeux des relations entre les deux pays. Pour preuve, il emmène avec lui pas moins de huit ministres et quelque 60 chefs d’entreprise.
L'enjeu économique est primordial, car la France est très en retard sur les autres puissances occidentales dans ses échanges avec Pékin. La Chine représente 40 % du déficit extérieur de la France, soit 26 milliards d'euros. Un chiffre qui en dit long sur l'ampleur du travail à accomplir pour rééquilibrer les échanges entre les deux pays. La priorité des priorités pour le président Hollande est donc de faire la promotion du label France.
Dans cette période de crise, il est urgent pour le chef de l'Etat de trouver des débouchés pour la production nationale. Le gros des exportations françaises en Chine émane des secteurs de l'aéronautique et du nucléaire. Un accord pour la vente d'Airbus pourrait être signé tout comme un contrat entre Areva et la compagnie chinoise CNNC, pour une usine de retraitement et de recyclage du combustible.
Favoriser l'export des PME
Le président français cherchera avant tout à développer le commerce des entreprises de petite taille, car les mastodontes du CAC 40 raflent à eux seuls les deux tiers de la valeur ajoutée des exportations françaises. Pour faire connaître les autres fleurons de l'économie hexagonale, François Hollande emmène une caravane d'une soixantaine de chefs d'entreprise. Ils participeront au forum économique prévu ce jeudi à Pékin.
Et la France compte sur une de ses plus célèbres marques de fabrique pour séduire les Chinois : l’agroalimentaire. Ce secteur est en pleine expansion à l'export, les ventes de vins et spiritueux se portent d'ailleurs très bien en Chine. En revanche, les autres acteurs sont encore sous-représentés. Surtout parce que jusqu'à maintenant, les Chinois n'avaient pas le pouvoir d'achat suffisant pour diversifier leur alimentation avec des produits d'importation. Avec la montée en puissance de la classe moyenne, c'est une révolution alimentaire qui est en train de se produire en Chine. En 20 ans, la consommation de porc a par exemple doublé.
Une donnée qui n'a pas échappé aux éleveurs français. Il y a une carte à jouer, encore faut-il parvenir à franchir les barrières sanitaires souvent mises en place avec des arrières pensées protectionnistes. Cela fait trois ans que le ministère français de l'Agriculture négocie une autorisation d'exporter. Ce protocole pourrait, si tout va bien, être finalisé pendant la visite de François Hollande. Pour satisfaire les besoins de cette nouvelle classe moyenne, la France veut aussi faire la promotion de ses réussites en matière de santé, de développement urbain durable et de numérique.
Réévaluation du yuan, un voeu pieux ?
Le chef de l’État espère également placer la réévaluation de la monnaie chinoise au menu des discussions. Cette question était inscrite au programme du candidat François Hollande. Evidemment, si la Chine réévaluait le yuan, cela allégerait d'autant le déficit commercial entre les deux pays. Mais jusqu'à maintenant, Pékin est resté indifférent aux multiples requêtes de ses partenaires commerciaux.
En revanche, les Chinois auront sans doute à cœur d'examiner de près un tout autre dossier, celui de l'ouverture du capital des entreprises françaises. Il n'y a que 200 entreprises chinoises sur le sol français, car aujourd'hui encore les investissements chinois sont mal vécus en France. Ils représentent pourtant un gisement d'emplois à explorer.
Des droits de l'homme évoqués, mais « sans provocation »
Si les questions économiques et monétaires seront au premier plan du voyage chinois de François Hollande, la diplomatie ne devrait pas être oubliée pour autant. D’abord, parce que le quinquennat de Nicolas Sarkozy avait été marqué par des relations en dents de scie et une période de brouille autour de la question du Tibet. Mais surtout parce que la Chine siège au Conseil de sécurité des Nations unies ; elle est donc un interlocuteur de poids sur les grands dossiers internationaux.
Les tensions avec la Corée du Nord, la Syrie, le nucléaire iranien ou encore la situation au Mali seront au programme des discussions entre Xi Jingping et François Hollande. Les deux hommes se verront à trois reprises pendant cette visite. Le président français a promis d’aborder également la question des droits de l’homme. Mais il le fera « dans le souci de l’efficacité et sans esprit de provocation », selon le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

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