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2015年5月19日星期二

Minghong Consulting accueille une délégation Ambassade de Chine en France et d'entrepreneurs chinois au Jumping International de France à La Baule

Minghong Chen, la fondatrice du Minghong Consulting, accueille une délégation d'Ambassade de Chine en France et d’entrepreneurs chinois au Jumping International de France à La Baule le 16 mai 2015.

Un accueil chaleureux! Merci M. Alain Bentaha, le Président du CSIO,  M.  Yves Métaireur,  Le Maire  de La Baule et M. Jean-Pierre Girault, le conseiller des relations internationales de La Baule. Un très bon échange entre les entreprises françaises et chinoises! Vive l'amitié franco-chinoise! 

Nous visitons le stand  d'Union Nationale Interprofessionnelle du Cheval. M. Zhu,  le Conseiller Économique et Commercial de l'Ambassade de Chine en France, échange avec M. Bentaha, le président du Longings Jumping International de France ( CSIO 5 de La Baule ) et M. Camenen,  le directeur de l'UNIC.



M. Zhu, Le Conseiller Économique et Commercial de L'Ambassade de Chine en France
M. Camenen, Le Directeur de l'Union Nationale Interprofessionnelle du Cheval
M. Camenen montre à M. Zhu "L'UNIC, élue Meilleur Partenaire Etranger 2014 en Chine" le 16 mai 2015

L'UNIC est présente en Chine depuis plus de 20 ans. L'équitation en Chine est en plein essor et la France reste dans la course face à ses concurrents européens. La Region des Pays de Loire fait partie des régions leader sur ce marché. 
Le Prix du Meilleur Partenaire Étranger 2014 est le résultat de ces nombreaux partenariats avec l'ensemble des acteurs de la filière équine française et symbolise la volonté de la Chine de s'inscrire sur le long terme dans une démarche commune. 

Invitée par la Région des Pays de la Loire, nous participons une conférence de presse à la 
tribune. 
 Une présentation de la filière équine en Pays de la Loire 

Une Présentation de la filière équine à la tribune
( A l'occasion du Derby des Pays de la Loire )

Mme Minghong Chen du Minghong Consulting avec 
M. Zhu JianYi, le Conseiller Économique et Commercial de l'Ambassade de Chine en France, 
M. Yves Métaireeau, le Maire de La Baule, M. Jean Pierre Girault, Conseiller Municipal délégué de La Baule


Mme Minghong Chen du Minghong Consulting avec 
M. Zhu JianYi, le Conseiller Économique et Commercial de l'Ambassade de Chine en France, 
M. Yves Métaireeau, le Maire de La Baule, M. Jean Pierre Girault, Conseiller Municipal délégué de La Baule

Mme Minghong Chen du Minghong Consulting avec 
M. Zhu JianYi, le Conseiller Économique et Commercial de l'Ambassade de Chine en France, 
M. Jean Pierre Girault, Conseiller Municipal délégué de La Baule


Mme Minghong Chen du Minghong Consulting avec 
M. Zhu JianYi, le Conseiller Économique et Commercial de l'Ambassade de Chine en France, 
Madame le Maire de Batz-sur-Mer, Conseillère Régionale des Pays de la Loire 



2015年2月13日星期五

Chine: vers une nouvelle stratégie économique

Les bases de la réussite chinoise
Depuis l’ouverture économique à la fin des années 1970 et dans les années 1980, sous l’influence de Deng Xiaoping, la Chine mit en œuvre une stratégie basée sur quelques
principes économiques qui ensemble constituaient ce qu’on appelle « L’économie socialiste de marché » :

-L’ouverture économique, par la politique des Zones Economiques Spéciales décidée en 1979. Situées surtout sur la Chine littorale ces zones avaient pour objectif d’offrir aux firmes transnationales des avantages fiscaux pour qu’elles puissent installer leurs usines et leur
production et donc augmenter le dynamisme et l’activité économique du pays. Toutefois on peut le dire l’ouverture économique fut localisée et très progressive.

-Une forte industrialisation fut aussi la clef de la réussite. L’ouverture économique a permis cette industrialisation, en plus d’un avantage démographique considérable : la possession d’une main-d’œuvre immense et donc à bas coût a favorisé l’installation de plus en plus grande des industries d’abord à faible valeur ajoutée (surtout des biens de consommation) mais aussi de plus en plus à valeur ajoutée forte, développant aussi une économie de la connaissance.

-Un mercantilisme relativement agressif complétait cette industrialisation pour la rendre concurrentielle et faire de la Chine une puissance exportatrice. C’est par la politique monétaire que ce fut fait, avec un taux de change faible, rendant le Yuan sous-évalué par rapport aux autres monnaies mondiales. C’est aussi pour cela qu’on évoqua la Chine comme étant devenu « l’Atelier du monde ».

-Une législation différente d’un point de vue social et environnemental rendant la Chine attractive pour des entreprises ayant des coûts de plus en plus élevés pour l’embauche d’ouvriers peu qualifiés dans les pays développés.

Le tout a été couronné par une adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001. La Chine dû alors poursuivre des réformes de libéralisation, sans pour autant abandonner certains principes, comme sa monnaie très faible et une législation avantageuse, ainsi qu’un Etat interventionniste. Progressant de plus en plus dans les années 2000, la Chine fut moins affectée que les pays occidentaux lors de la crise mondiale de 2008-2009. Néanmoins, cette crise mit en valeur un fait : l’économie chinoise, par son caractère très exportateur, la rend particulièrement dépendante des pays occidentaux. De même, des tensions à l’OMC concernant la stratégie chinoise très défensive (propriété intellectuelle, yuan faible) se sont développées dans ces années. C’est sans doute pour ces raisons que la Chine adopte peu à peu une nouvelle stratégie économique.  

De nouvelles orientations économiques

Depuis quelques années donc, certaines décisions économiques chinoises passent relativement inaperçues mais pourraient peu à peu changer la donne économique chinoise vers une libéralisation accrue.

Ces décisions
répondent tout d’abord à de nouvelles tendances économiques observées en Chine :


-La Chine est devenue la première puissance commerciale au monde
devant les Etats-Unis. Parallèlement à cela, du fait de l’évolution de la société chinoise (urbanisation, diffusion progressive de la croissance à la Chine intérieure, accès au marché de plus en plus grand), la population chinoise va bientôt devenir la plus grande source de demande au monde. Le marché intérieur chinois ouvre donc de nouvelles possibilités à l’économie du pays.

-L’évolution démographique chinoise tend à entraîner une augmentation du coût de la
main-d’œuvre chinoise, notamment par rapport à d’autres pays émergeants
asiatiques.

-La puissance monétaire et économique chinoise, ainsi que sa croissance,
entraîne logiquement une hausse des prix et une augmentation du prix de la monnaie chinoise par rapport aux autres, ce qui peut avoir une influence sur ses exportations.

En réaction à ces évolutions ainsi qu’à des tensions économiques ou encore une volonté de se rendre indépendante de la demande occidentale, la Chine a donc fait évoluer ses
pratiques économiques par des réformes d’une grande importance en 2013 et 2014.

-En ce qui concerne l’organisation interne et le rôle de l’Etat, des monopoles sont
abandonnés dans le chemin de fer, le transport aérien, la finance, l’énergie et les télécoms. De même, une réforme des terres agricoles est entreprise.

-L’ouverture financière est aussi une petite révolution. En effet, la Chine admet de plus en plus facilement les capitaux étrangers sur ses places financières et les réstrictions administratives sont moins grandes. De même, la Chine aide financièrement d’autres économies asiatiques (par des crédits notamment) :
Mongolie, Kazakhstan, Afghanistan, Inde, Pakistan... Une véritable « zone économique chinoise » se prépare avec une institution bancaire d’investissement et une sorte de fond monétaire pour coopérer avec ces nouveaux partenaires. Comme une sorte de « Plan Marshall » à la chinoise pour soutenir le développement de pays voisins.

-Cette ouverture est également commerciale et permet de renforcer les liens commerciaux avec les pays aidés pour donner de nouveaux débouchés à l’économie chinoise qui pourra donner des chantiers à ses grandes entreprises pour la construction des
infrastructures dont ces pays ont besoin. Cela permet aussi aux chinois d’écouler un excédent d’épargne et de dollars…

-Dans cette même stratégie de conquête économique, c’est la politique monétaire qui est la plus impressionnante. En effet, par la stabilité de sa croissance, par ses réserves de changes de plus de 4 000 milliards de dollars, la Chine a une monnaie de plus en plus stable. Elle suscite de plus en plus la confiance des marchés. C’est parce qu’il y a une libéralisation du taux de change et du taux d’intérêt en Chine : les prix de marché se constituent peu à peu et amènent à un yuan non sous-évalué dans le même temps où les américains, par une politique de quantitative easing à répétition faussent les prix de marché. L’objectif chinois est ici de stimuler le marché intérieur et son potentiel. Au niveau international donc, le yuan n’a plus le rôle de doper les exportations mais a vocation à être une monnaie d’échange. 

En effet, la Chine n’utilise plus le dollar pour nombre de ses échanges notamment avec l’UE et les économies asiatiques. Le yuan s’internationalise : des accords ont été signés avec la Suisse ou le Royaume Uni, des émissions obligataires ont eu lieu à Londres. La monnaie chinoise est maintenant convertible sans passer par une monnaie intermédiaire.

On le voit donc, ce qui se joue depuis quelques mois et ce qui va se poursuivre progressivement en Chine est tout à fait passionnant. La traditionnelle stratégie mercantiliste est de plus en plus laissée de côté au profit d’une économie en voie de libéralisation, une
économie de l’offre avec des prix libres fixés par les marchés. De même, la stratégie chinoise vise à concurrencer le système américain au niveau monétaire, financier, commercial et même institutionnel. La coopération avec d’autres économies en devenir pourrait bien faire de la Chine le pivot d’une nouvelle économie-monde, plus multipolaire que jamais, voire à dominante asiatique claire. Tout est fait en tout cas pour renforcer l’indépendance des économies asiatiques vis-à-vis du dollar, afin d’éviter les crises comme celle de 1997 (que la Chine avait d’ailleurs peu connue).

Des réformes historiques sont donc en marche. Espérons que le dirigeant chinois actuel, Xi
Jinping, soit « éclairé » dans tous les sens du terme et qu’à l’avenir, peut-être dans une ou deux décennies, ces réformes libérales se concrétisent politiquement pour amener la Chine vers la démocratie. 

2015年1月16日星期五

Chine : vers une nouvelle stratégie économique


Les bases de la réussite chinoise

Depuis l’ouverture économique à la fin des années 1970 et dans les années 1980, sous l’influence de Deng Xiaoping, la Chine mit en œuvre une stratégie basée sur quelques principes économiques qui ensemble constituaient ce qu’on appelle « L’économie socialiste de marché » :
-L’ouverture économique, par la politique des Zones Economiques Spéciales décidée en 1979. Situées surtout sur la Chine littorale ces zones avaient pour objectif d’offrir aux firmes transnationales des avantages fiscaux pour qu’elles puissent installer leurs usines et leur production et donc augmenter le dynamisme et l’activité économique du pays. Toutefois on peut le dire l’ouverture économique fut localisée et très progressive.
-Une forte industrialisation fut aussi la clef de la réussite. L’ouverture économique a permis cette industrialisation, en plus d’un avantage démographique considérable : la possession d’une main-d’œuvre immense et donc à bas coût a favorisé l’installation de plus en plus grande des industries d’abord à faible valeur ajoutée (surtout des biens de consommation) mais aussi de plus en plus à valeur ajoutée forte, développant aussi une économie de la connaissance.
-Un mercantilisme relativement agressif complétait cette industrialisation pour la rendre concurrentielle et faire de la Chine une puissance exportatrice. C’est par la politique monétaire que ce fut fait, avec un taux de change faible, rendant le Yuan sous-évalué par rapport aux autres monnaies mondiales. C’est aussi pour cela qu’on évoqua la Chine comme étant devenu « l’Atelier du monde ».
-Une législation différente d’un point de vue social et environnemental rendant la Chine attractive pour des entreprises ayant des coûts de plus en plus élevés pour l’embauche d’ouvriers peu qualifiés dans les pays développés.
Le tout a été couronné par une adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce en 2001. La Chine dû alors poursuivre des réformes de libéralisation, sans pour autant abandonner certains principes, comme sa monnaie très faible et une législation avantageuse, ainsi qu’un Etat interventionniste. Progressant de plus en plus dans les années 2000, la Chine fut moins affectée que les pays occidentaux lors de la crise mondiale de 2008-2009. Néanmoins, cette crise mit en valeur un fait : l’économie chinoise, par son caractère très exportateur, la rend particulièrement dépendante des pays occidentaux. De même, des tensions à l’OMC concernant la stratégie chinoise très défensive (propriété intellectuelle, yuan faible) se sont développées dans ces années. C’est sans doute pour ces raisons que la Chine adopte peu à peu une nouvelle stratégie économique.  

De nouvelles orientations économiques


Depuis quelques années donc, certaines décisions économiques chinoises passent relativement inaperçues mais pourraient peu à peu changer la donne économique chinoise vers une libéralisation accrue.
Ces décisions répondent tout d’abord à de nouvelles tendances économiques observées en Chine :
-La Chine est devenue la première puissance commerciale au monde devant les Etats-Unis. Parallèlement à cela, du fait de l’évolution de la société chinoise (urbanisation, diffusion progressive de la croissance à la Chine intérieure, accès au marché de plus en plus grand), la population chinoise va bientôt devenir la plus grande source de demande au monde. Le marché intérieur chinois ouvre donc de nouvelles possibilités à l’économie du pays.
-L’évolution démographique chinoise tend à entraîner une augmentation du coût de la main-d’œuvre chinoise, notamment par rapport à d’autres pays émergeants asiatiques.
-La puissance monétaire et économique chinoise, ainsi que sa croissance, entraîne logiquement une hausse des prix et une augmentation du prix de la monnaie chinoise par rapport aux autres, ce qui peut avoir une influence sur ses exportations.
En réaction à ces évolutions ainsi qu’à des tensions économiques ou encore une volonté de se rendre indépendante de la demande occidentale, la Chine a donc fait évoluer ses pratiques économiques par des réformes d’une grande importance en 2013 et 2014.
-En ce qui concerne l’organisation interne et le rôle de l’Etat, des monopoles sont abandonnés dans le chemin de fer, le transport aérien, la finance, l’énergie et les télécoms. De même, une réforme des terres agricoles est entreprise.
-L’ouverture financière est aussi une petite révolution. En effet, la Chine admet de plus en plus facilement les capitaux étrangers sur ses places financières et les réstrictions administratives sont moins grandes. De même, la Chine aide financièrement d’autres économies asiatiques (par des crédits notamment) : Mongolie, Kazakhstan, Afghanistan, Inde, Pakistan... Une véritable « zone économique chinoise » se prépare avec une institution bancaire d’investissement et une sorte de fond monétaire pour coopérer avec ces nouveaux partenaires. Comme une sorte de « Plan Marshall » à la chinoise pour soutenir le développement de pays voisins.
-Cette ouverture est également commerciale et permet de renforcer les liens commerciaux avec les pays aidés pour donner de nouveaux débouchés à l’économie chinoise qui pourra donner des chantiers à ses grandes entreprises pour la construction des infrastructures dont ces pays ont besoin. Cela permet aussi aux chinois d’écouler un excédent d’épargne et de dollars…
-Dans cette même stratégie de conquête économique, c’est la politique monétaire qui est la plus impressionnante. En effet, par la stabilité de sa croissance, par ses réserves de changes de plus de 4 000 milliards de dollars, la Chine a une monnaie de plus en plus stable. Elle suscite de plus en plus la confiance des marchés. C’est parce qu’il y a une libéralisation du taux de change et du taux d’intérêt en Chine : les prix de marché se constituent peu à peu et amènent à un yuan non sous-évalué dans le même temps où les américains, par une politique de quantitative easing à répétition faussent les prix de marché. L’objectif chinois est ici de stimuler le marché intérieur et son potentiel. Au niveau international donc, le yuan n’a plus le rôle de doper les exportations mais a vocation à être une monnaie d’échange. En effet, la Chine n’utilise plus le dollar pour nombre de ses échanges notamment avec l’UE et les économies asiatiques. Le yuan s’internationalise : des accords ont été signés avec la Suisse ou le Royaume Uni, des émissions obligataires ont eu lieu à Londres. La monnaie chinoise est maintenant convertible sans passer par une monnaie intermédiaire.
On le voit donc, ce qui se joue depuis quelques mois et ce qui va se poursuivre progressivement en Chine est tout à fait passionnant. La traditionnelle stratégie mercantiliste est de plus en plus laissée de côté au profit d’une économie en voie de libéralisation, une économie de l’offre avec des prix libres fixés par les marchés. De même, la stratégie chinoise vise à concurrencer le système américain au niveau monétaire, financier, commercial et même institutionnel. La coopération avec d’autres économies en devenir pourrait bien faire de la Chine le pivot d’une nouvelle économie-monde, plus multipolaire que jamais, voire à dominante asiatique claire. Tout est fait en tout cas pour renforcer l’indépendance des économies asiatiques vis-à-vis du dollar, afin d’éviter les crises comme celle de 1997 (que la Chine avait d’ailleurs peu connue).
Des réformes historiques sont donc en marche. Espérons que le dirigeant chinois actuel, Xi Jinping, soit « éclairé » dans tous les sens du terme et qu’à l’avenir, peut-être dans une ou deux décennies, ces réformes libérales se concrétisent politiquement pour amener la Chine vers la démocratie. 

2014年9月9日星期二

Mauvaise nouvelle, les Chinois boivent moins de cognac et vins français

La baisse de 7% des ventes à l'étranger de vins et spiritueux au 1er semestre est largement imputable aux baisses des commandes venues de Chine.

Les exportations de vins et spiritueux français ont reculé de 7% sur les six premiers mois de 2014 (PRM/SIPA)
 
Les exportations de vins et spiritueux français ont reculé de 7% sur les six premiers mois de 2014 (PRM/SIPA)
C'est une mauvaise nouvelle pour la viticulture française. Les exportations de vins et spiritueux français ont reculé de 7,3% sur les six premiers mois de 2014, en grande partie du fait de la baisse des ventes en Chine. Seul le champagne s'en sort mieux. 
La Fédération des vins et spiritueux de France (FEVS) qui publie ce mardi 9 septembre cette statistique peu encourageante évalue à 4,8 milliards d'euros les ventes à l'expert au premier semestre. En cause: la faiblesse des commandes venues de Chine.
"L'évolution du marché chinois est le premier (des facteurs); la reprise économique, qui se fait attendre à l'échelle mondiale, en est un autre", explique Christophe Navarre, président de la fédération, dans le communiqué de la FEVS.
Ce sont les ventes d'alcools forts qui souffrent le plus : -9% à 1,5 milliard d'euros. Le cognac, qui représente les deux tiers de ce marché à l'export a son chiffre d'affaires baisser de 12%. Toujours en raison de "l'effet Chine", selon la FEVS.

Les vins de Bordeaux premiers touchés

"Cette situation s'explique principalement par la poursuite de la politique anti-extravagance engagée par les autorités chinoises depuis le début 2013, qui impacte particulièrement les produits à très haute valorisation", explique-t-elle.
"La Chine représente à elle seule 30%, en valeur absolue, de la baisse du chiffre d'affaires constatée sur le premier semestre 2014", ajoute le communiqué. Cette situation touche aussi de plein fouet les vins (-12%), en particulier les exportations de Bordeaux, qui chutent de 28%, après de très fortes progressions sur ces cinq dernières années.
Au total, 68,2 millions de caisses de vin (-12%) ont été vendues, pour 3,3 milliards d'euros (-7%). Seuls les vins effervescents s'en tirent bien, tirés par les exportations de champagne (+6% en volume et +8% en valeur).
(Avec AFP)

2014年9月8日星期一

La Chine remplacera-t-elle demain la France en Afrique ?

La Chine est chaque jour plus présente en Afrique. Cette présence essentiellement économique est en passe de devenir un outil d’influence politique qui concurrence directement le poids traditionnel de la France sur le continent africain. Elle contraint la France à repenser son mode d’action, peut être pour le meilleur…
ChinaAfrica
Forum de coopération Chine-Afrique à Beijing en 1996 (wikimedia commons)
Entre 2000 et 2011, les parts de marché de la France sont passées de 10,1% à 4,7% en ce qui concerne l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. On constate en effet que les secteurs de l’automobile, des télécoms, de la construction voire du pétrole dans une certaine mesure voient une perte importante de l’influence des firmes française. Pour une raison évidente : la Chine.
La Chine, sur la période 1990-2011, a vu ses parts de marché passer de 2 à 16% sur le continent. Parallèlement, soucieux de placer ses excédents de devises à l’étranger pour éviter une inflation dangereuse, l’Empire du Milieu y a aussi investi 75 milliards de dollars environ entre 2000 et 2011. Des sommes faramineuses en général mises à contribution d’infrastructures construites en échange de l’exploitation de ressources naturelles. La croissance simultanée des classes moyennes chinoise et africaine a permis une multiplication des besoins et des moyens bénéfique pour le commerce. Les marchés africains sont désormais envahis de produits chinois ou indiens à bas prix, tuant toute concurrence possible avec les exportations occidentales en perte de vitesse.
Ce déclin ne signe pas (encore ?) l’arrêt de mort de l’influence française en Afrique. A première vue, les interventions récentes au Mali et en République Centrafricaine (2013) semblent annoncer un renforcement de la présence militaire sur le continent. Mais ce flux ne chercherait-il par à couvrir le reflux discret du poids économique de la France dans ses anciennes colonies ? François Hollande a certes procédé à l’annulation de la dette de 3 milliards d’euros que la Côte d’Ivoire devait, à titre d’exemple, et s’est déplacé à Abidjan en juillet 2014 avec plusieurs contrats juteux sous le bras pour dynamiser les relations franco-ivoiriennes.
Mais quand bien même les données brutes du poids économique de la France continueraient à grimper grâce à ces mesures, l’objectif final n’est pas atteint. A savoir que ces données économiques, représentant une part de plus en plus marginale dans l’ensemble des puissances influant en Afrique, ne pourraient pas se convertir en pondération – voire en moyen de pression – politique. L’outil de l’annulation de la dette est aussi un cruel aveu d’un manque de liquidités. Ainsi, dans le même temps, la Chine investit 10 milliards d’euros en infrastructures en Côte d’Ivoire pour 2013-2019.
Avec une réserve économique qui semble illimitée, l’aide chinoise arrive comme du pain bénit pour les leaders africains, a fortiori dans un contexte où les subsides des pays occidentaux sont instables. Il n’est plus de chantage qui tienne, sachant que la Chine n’en est pas à un milliard près, et alors que le poids diplomatique de la France – mais aussi d’autres puissances à l’instar du Royaume-Uni, qui a fermé 40 postes diplomatiques entre 1997 et 2011 – se rétracte.
Voilà donc plusieurs présidents inamovibles rassurés : ils ne devront pas obéir silencieusement aux ordres de l’Élysée comme ce put être le cas dans le passé. La Chine, qui a pour principe de ne pas interférer avec les politiques domestiques africaines du moment que cela ne l’empêche pas de faire des affaires, est donc un garant efficace pour des chefs d’État qui n’ont même plus à faire semblant d’être démocratiques ni à financer des campagnes politiques en France pour avoir la paix sociale.
Les interventions militaires comme translation du système d’influence
Cependant, heureusement pour la France, la Chine reste encore concentrée sur les secteurs des infrastructures et de la dette pour payer le prix de l’accessibilité aux marchés et aux ressources naturelles du continent. Mais pour combien de temps ?
Comme pour anticiper une défaite à venir dans cette compétition déséquilibrée, l’interventionnisme français de ces dernières années – Libye, Côte d’Ivoire, Mali, Centrafrique : 4 interventions entre 2011 et 2013 – semble annoncer un redéploiement de l’influence sur des domaines dans lesquels Paris peut prétendre avoir une réelle compétence. Une compétence doublée d’un semblant de légitimité certaine, sachant qu’on ne compte plus les interventions françaises en Afrique depuis les indépendances et que le prétexte d’un gendarme continental est encore accepté par l’ONU.
Mais cette situation ne semble annoncer qu’un sursis. Tout se passe comme si l’Afrique devenait le théâtre d’un choc des civilisations entre Occident et pays émergents. Un parfum encore peu prononcé de guerre froide se fait même sentir au Soudan du Sud, en proie à une terrible guerre civile actuellement, et où la Chine et les États-Unis ont pesé fortement. Pékin a ainsi dépensé des fortunes pour financer l’armée nationale sud-soudanaise, et s’est donc impliqué dans la sécurité d’un pays africain. Tandis que l’Occident dénonce les lois anti-homosexualité et autres violations des droits de l’homme, notamment en Ouganda, la Chine se tait et défend même implicitement des leaders en place marginalisés en réaffirmant sa neutralité et le principe de souveraineté. Une vision qui rencontre un succès certain auprès d’inamovibles chefs d’État qui dépassent le stade de l’indifférence : les sommets Chine-Afrique sont l’occasion de « rappeler l’amitié » entre les deux blocs, dans un contexte d’intensification de l’aide sur le continent.
La politique n’est donc plus taboue. La Chine invite des députés africains à les découvrir et recevoir des formations. Face à cette diversification de l’influence chinoise dans des domaines toujours plus nombreux, la Françafrique peut se sentir menacée.
Évidemment, la France continuera à avoir des relations diplomatiques privilégiées avec les pays africains, mais avec des leviers de moins en moins puissants. La conditionnalité devenue impossible, la seule issue pour Paris pour rester dans la course sera donc de prouver que l’aide française vaut mieux que la chinoise. Tout un travail, déjà en partie entamé, qui remet en question les pratiques employées depuis 50 ans. Et c’est peut-être mieux ainsi.
Noé