2014年2月22日星期六

La Chine et la France s'engagent à promouvoir leurs relations bilatérales

Le président chinois Xi Jinping a rencontré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, s'engageant à resserrer les relations bilatérales à l'occasion cette année du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays. M. Fabius a tout d'abord fait part des attentes du président François Hollande concernant la visite prochaine de Xi Jinping en France. M. Xi a déclaré qu'il attachait une grande importance aux liens sino-français et qu'il avait hâte de rencontrer M. Hollande. Cette année marque le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France et le dixième anniversaire de la formation du partenariat stratégique global entre les deux pays, a annoncé le président. La décision stratégique du président Mao Zedong et du général de Gaulle il y a 50 ans illustre la grande sagesse des deux dirigeants et a posé une base solide pour les relations bilatérales, faisant des liens Chine-France un exemple pour les relations entre la Chine et les pays occidentaux, a-t-il indiqué. "Lors de la visite en Chine du président Hollande l'année dernière, nous avons décidé d'organiser une série d'activités commémoratives cette année", a affirmé M. Xi. Il a appelé les deux pays à apprendre des expériences réussies et des règles du développement des relations sino-françaises afin de faire progresser les liens. M. Xi a également suggéré aux deux pays de renforcer la communication stratégique, la coopération tangible et les échanges entre les peuples, ainsi que la coordination dans les affaires internationales et régionales, dans l'espoir d'affronter les défis internationaux et de sauvegarder la paix et la stabilité mondiales. Faisant écho aux propos du président chinois, M. Fabius a déclaré que la France et la Chine partageaient des opinions communes sur de nombreux dossiers importants. La France salue le rôle important de la Chine sur la scène internationale, a indiqué M. Fabius. La France souhaite travailler avec la Chine pour promouvoir la confiance politique mutuelle, élargir la coopération dans les domaines de l'économie, du commerce, de la science, des technologies, de la culture et du changement climatique et renforcer la communication dans les affaires internationales, a précisé M. Fabius. En pleine guerre froide, la France fut en 1964 la première grande puissance occidentale à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine, fondée en 1949.
(Par chine information)

2014年2月20日星期四

François Hollande courtise les investisseurs chinois pour stimuler l'économieFrançois Hollande courtise les investisseurs chinois pour stimuler l'économie

( le Quotidien du Peuple en ligne )                20.02.2014 à 16h29
Le Président français François Hollande serre la main de Liu Chuanzhi, fondateur du fabricant de PC chinois LenovoGroup, qui conduit la délégation du Club des entrepreneurs chinois en visite à l'Elysée.
Le président français François Hollande a promis lundi de rendre le pays plus attrayant et plus simple pour les investisseurs chinois et les touristes alors qu'il cherche à générer plus d'investissements étrangers en France et a relancer son économie en difficulté.

M. Hollande a dit que Paris est prêt à construire des liens d'affaires plus étroits avec Beijing et rendre le marché français plus ouvert aux investisseurs chinois. Il a fait ces remarques lors d'une réception du Nouvel An lunaire à l'Elysée en présence de 500 membres de la communauté asiatique à Paris, y compris des représentants d'entreprises chinoises.

« La France va prendre des mesures pour permettre à davantage de touristes, d'entrepreneurs, de chercheurs et d'étudiants chinois et asiatiques de venir en France », a-t-il dit.

Il a qualifié la prochaine visite du président Xi Jinping en France de « visite exceptionnelle » qui pourrait en outre renforcer les relations politiques et économiques.

Plus tôt lundi, François Hollande a rencontré les dirigeants de plus de 30 sociétés multinationales -comme Siemens, Volvo, Nestlé et Samsung- et des représentants de fonds souverains de Chine, du Koweït et du Qatar Son but était d'attirer les investissements étrangers et de convaincre les chefs d'entreprise que la France reste un marché ouvert et amical.

Selon les analystes, la réunion était le dernier effort offensif de Paris pour attirer les investisseurs étrangers qui ont été dissuadés par des impôts élevés de la France et de la baisse de sa compétitivité industrielle. Les investissements directs étrangers en France ont diminué de 77% l'année dernière, alors que dans le même temps, en Allemagne, les investissements directs étrangers ont quadruplé, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.

Bien que favorable aux entreprises, la position de François Hollande a été critiquée par des politiciens de gauche et dirigeants syndicaux français. Les experts ont dit que ses remarques de lundi ont envoyé un signal positif aux entreprises étrangères à un moment où la France a besoin de capitaux étrangers pour aider à résoudre son taux de chômage élevé et son déficit public massif.

« La déclaration du gouvernement français reflète l'intensification de la concurrence entre les pays européens pour les investissements étrangers et l'empressement de la France à augmenter sa compétitivité industrielle », a déclaré Yan Jufen, représentant en chef du Conseil chinois pour la promotion du commerce international en France.

L'an dernier, François Hollande a déroulé le tapis rouge à l'Elysée pour un groupe d'entrepreneurs chinois riches. L'événement a été considéré comme la première réception très médiatisée du Gouvernement français pour une délégation commerciale chinoise.

« Rendre plus facile l'obtention d'un visa pour la France est la première étape », a déclaré M. Yan. « La communauté d'affaires chinoise accorde également une attention particulière à d'éventuelles réformes du système fiscal de la France et de ses politiques de l'emploi rigides ».

M. Yan a ajouté que la France reste une destination d'investissement attrayante pour les entreprises chinoises en raison de sa main-d'œuvre de qualité, de ses connaissances technologiques haut de gamme et de ses marques grand public.

François Hollande a également annoncé lundi un « visa de talent » visant spécifiquement les diplômés hautement qualifiés, les investisseurs et les travailleurs qualifiés dont il a dit qu'ils sont « nécessaires en France ».

Le Gouvernement prévoit d'accorder des visas automatiques de cinq ans pour les représentants des entreprises qui se rendent régulièrement en France. François Hollande a déclaré qu'une nouvelle agence sera créée pour aider les startups étrangères en France, avec des subventions initiales se montant à 25 000 Euros en espèces.

INFOGRAPHIES Les relations économiques France-Chine

Les investissements chinois en France sont en nette progression depuis 2010, mais le déséquilibre commercial entre la France et la Chine reste important.Les investissements chinois en France sont en nette progression depuis 2010, mais le déséquilibre commercial entre la France et la Chine reste important.

Les investissements chinois en France augmentent vite, surtout depuis 2010, mais restent encore faibles. Le stock des investissements venus de Chine était de 4,2 milliards d’euros en 2012. C’est près de vingt-cinq fois moins que les États-Unis, premier investisseur en France.
(Survolez sur les barres pour obtenir le détail des investissements en France entre la Chine et Hong-Kong)
Ainsi, les investissements français en Chine sont bien plus élevés que ceux des Chinois en France. Le stock d’investissements français en Chine se monte à 16,7 milliards d’euros.
Mais le commerce bilatéral entre la France est la Chine reste fortement déficitaire, à 21,2 milliards d’euros en 2013. La Chine est le deuxième fournisseur de l’Hexagone et le huitième client pour les exportations françaises.

La région parisienne attire

Près de la moitié des investissements chinois en France sont localisés en région parisienne. La majorité des projets lancés par des investisseurs chinois étaient en France et en région Rhône-Alpes.

Contrairement aux idées reçues sur le secteur du luxe, les secteurs qui intéressent les Chinois sont en priorité l’énergie et l’agroalimentaire, qui représentent chacun 10% des investissements chinois en France en 2012. On retrouve ensuite les industries du verre, du bois, du papier et de l’aéronautique.
(Survolez le graphique pour obtenir plus d'informations par secteur)

Les investisseurs chinois s'intéressent de plus en plus à la France

Les investissements directs chinois en France ont explosé depuis 2005, orientés vers des marques reconnues et des technologies duplicables en Chine, mais ils représentaient moins de 1% des stocks d'investissements étrangers dans l'Hexagone fin 2012.
Selon la Banque de France, le montant total des investissements directs chinois a bondi de 250 millions d'euros en 2005 à 3,5 milliards en 2012 (4,2 milliards en incluant Hong Kong), soit 0,8% du total des investissements étrangers dans l'Hexagone à cette date.
Ce bond découle pour l'essentiel de la prise de participation du fonds souverain CIC dans la filiale d'exploration-production de GDF Suez fin 2011. La prise de participation de Dongfeng dans PSA Peugeot Citroën va avoir le même effet.
A titre de comparaison, les investissements des Etats-Unis en France, les plus élevés d'un pays étranger en France, pèsent entre 90 et 100 milliards d'euros. Ceux de l'Allemagne et du Royaume-Uni dépassent les 60 milliards.
"L'investissement chinois pourrait augmenter dans les années à venir du fait d'une volonté affirmée des autorités d'internationaliser les entreprises chinoises, d'acquérir des technologies étrangères et des marques", estimait l'an dernier le service économique de l'ambassade de France en Chine, après une visite d'Etat de François Hollande dans le pays.
Selon l'Agence française des investissements internationaux (Afii), la France était néanmoins le premier pays d'accueil en Europe des investissements créateurs d'emplois en provenance de Chine en 2012, s'arrogeant 21% des projets dirigés vers l'Europe.
Les entreprises chinoises employaient fin 2012 plus de 11.000 personnes en France, privilégiant les secteurs de l'énergie, de l'agroalimentaire, du verre/bois/papier et de l'aéronautique, précise l'Afii.
"Les Chinois sont guidés par l'opportunisme", explique à l'AFP Thierry Charpentier, directeur des activités de soutien aux transactions au sein du cabinet PWC.
"Ils veulent avoir accès à une marque connue ou à une technologie pour pouvoir l'utiliser ensuite en Chine. Ce n'est pas uniquement de l'apport d'argent frais", précise-t-il, soulignant que ces investissements constituent "plutôt de bons exemples" en termes de maintien de l'emploi en France et de développement en Asie.
Cerruti a été racheté en 2010 par son distributeur chinois, le groupe Li&Fung qui a mis la main par la suite sur Sonia Rykiel et Robert Clergerie. Des noms prestigieux qui permettent de se démarquer sur un marché chinois hautement concurrentiel.

Le "made in France", un argument de vente

"Les investisseurs chinois considèrent les entreprises européennes en fonction de ce qu'elles peuvent leur apporter pour leur développement international et domestique", explique Stéphane Baller, associé du cabinet EY responsable des pays émergents.
La France attire par la haute technicité de ses produits, son savoir-faire industriel et sa maîtrise des processus "qui peuvent être facilement réimportés sur le marché chinois, en effectuant un saut technologique" au passage, a-t-il indiqué.
Les produits de luxe et cosmétiques, les vignobles et la pharmacie figurent également parmi leurs secteurs de prédilection.
Ainsi, BlueStar a racheté en 2007 la division silicones de Rhodia, Petrochina a repris 50% de la raffinerie d'Ineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône) en 2011. Le distributeur de cosmétiques et de parfums Marionnaud a été repris en 2005 par Watson Group, du milliardaire chinois Li Ka-Shin.
Alcatel-Lucent vient d'annoncer la cession de sa filiale Entreprise à la société d'investissements en technologies China Huaxin.
Le groupe alimentaire chinois Shuanghui a pris le contrôle des marques Aoste, Justin Bridou, Cochonou et Jean Caby en rachetant l'Américain Smithfields Foods l'an dernier.
Depuis plusieurs scandales affectant leurs produits laitiers, les Chinois font les yeux doux aux laiteries françaises, faisant du "Made in France" notamment un argument de vente.
Synutra, quatrième producteur chinois de lait infantile, va même construire une usine à Carhaix (Finistère) en partenariat avec la coopérative Sodiaal.
Le tourisme n'est pas en reste: le Club Med fait l'objet d'une offre publique d'achat (OPA) controversée du groupe Fosun et de la société de capital-investissement française Ardian.
Le commerce bilatéral entre la France et la Chine --deuxième fournisseur de l'Hexagone et huitième client pour les exportations françaises-- est passé de 10 milliards d'euros en 1995 à 60,7 milliards en 2013 (Hong Kong inclus), selon le ministère du Commerce extérieur.
Mais le déficit commercial s'est fortement creusé à 21,6 milliards en 2013, soit le plus important pour la France sur un déficit total de 61,2 milliards. En 2004, il atteignait seulement 9,8 milliards.

(Avec AFP)