Une délégation de grands patrons
sera reçue la semaine prochaine par François Hollande. Les investisseurs
privés chinois sont de plus en plus attirés par l'industrie et les
services.
Fait plutôt rare dans la relation avec
la Chine, cette délégation-ci ne sera menée par aucun haut dirigeant du
Parti ou de l'État chinois. Et pourtant, la France et la Belgique lui
déroulent le tapis rouge. Une trentaine de grands patrons chinois,
membres du China Entrepreneur Club (CEC), débarquent à Paris et
Bruxelles la semaine prochaine. Dans la capitale française, ils seront
reçus à l'Élysée par François Hollande, ainsi que par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
La délégation du CEC rencontrera aussi des patrons de grandes
entreprises françaises comme Dassault (le groupe Dassault est
propriétaire duFigaro. Ndlr), Schneider Electric, BNP Paribas,
Cartier ou Chanel. À Bruxelles, ils verront le président de la
Commission européenne, José Manuel Barroso, le premier ministre, Elio Di
Rupo, et le prince héritier, Philippe.
«Une délégation conduite par un ministre ne serait pas reçue de cette manière», se félicite Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine à Paris et conseiller du CEC. Il faut dire que ces patrons pèsent lourd, très lourd même. À elle seule, la délégation représente entre 4 et 5 % du PIB chinois. En 2012, le chiffre d'affaires total réalisé par les 46 entrepreneurs du CEC s'est élevé à 2000 milliards de yuans (245 milliards d'euros). Fondé en 2006, le China Entrepreneur Club est l'organisation de chefs d'entreprise la plus influente en Chine. Parmi les grands barons chinois qui visiteront Paris, on retrouve nombre de dirigeants ou de fondateurs des champions de la deuxième économie mondiale, comme Liu Chuanzhi (Lenovo) ou Charles Chao (Sina).
En quoi cette visite fait-elle figure de première? «Jusqu'à il y a peu, le développement de l'économie chinoise à l'étranger était surtout le fait d'entreprises d'État, explique Wu Jianmin. Aujourd'hui, le secteur privé prend le relais et cette délégation en est le témoignage. Cela va faire passer la relation à un niveau supérieur.» Les chiffres confirment le discours.
Une démarche qui tombe à point pour une France qui entend diversifier les points forts de son économie à l'international, en sortant des secteurs poids lourds que peuvent être l'aéronautique ou le nucléaire. «Nous souhaitons tisser de nouvelles relations commerciales dans d'autres domaines tels que l'agroalimentaire, la santé, le développement urbain durable et l'économie numérique», explique l'ambassadeur de France à Pékin, Sylvie Bermann. Pour Paris, assure-t-elle, le renforcement des investissements croisés est une priorité. De ce point de vue, le déséquilibre est encore flagrant. La France est le deuxième investisseur européen en Chine et quelque 2200 sociétés de l'Hexagone y sont présentes, donnant du travail à 400.000 ou 500.000 personnes.
«Une délégation conduite par un ministre ne serait pas reçue de cette manière», se félicite Wu Jianmin, ancien ambassadeur de Chine à Paris et conseiller du CEC. Il faut dire que ces patrons pèsent lourd, très lourd même. À elle seule, la délégation représente entre 4 et 5 % du PIB chinois. En 2012, le chiffre d'affaires total réalisé par les 46 entrepreneurs du CEC s'est élevé à 2000 milliards de yuans (245 milliards d'euros). Fondé en 2006, le China Entrepreneur Club est l'organisation de chefs d'entreprise la plus influente en Chine. Parmi les grands barons chinois qui visiteront Paris, on retrouve nombre de dirigeants ou de fondateurs des champions de la deuxième économie mondiale, comme Liu Chuanzhi (Lenovo) ou Charles Chao (Sina).
En quoi cette visite fait-elle figure de première? «Jusqu'à il y a peu, le développement de l'économie chinoise à l'étranger était surtout le fait d'entreprises d'État, explique Wu Jianmin. Aujourd'hui, le secteur privé prend le relais et cette délégation en est le témoignage. Cela va faire passer la relation à un niveau supérieur.» Les chiffres confirment le discours.
Dimension opérationnelle
Selon le fonds d'investissement euro-asiatique A Capital, si les entreprises d'État restent les principaux acteurs des investissements à l'étranger, les sociétés privées chinoises gagnent du terrain. Elles ont représenté 28% des transactions en 2011, contre 17% l'année précédente. L'autre grande tendance est la diversification des investissements. Après s'être focalisés sur les ressources naturelles, les Chinois s'intéressent de plus en plus à l'industrie et aux services. La proportion est aujourd'hui de 50-50. Et sur les acquisitions hors ressources, l'Europe est la plus attractive. La France y est la troisième destination des investisseurs chinois, derrière l'Allemagne et la Grande-Bretagne. Après Washington et Londres, c'est donc à Paris que le prestigieux aréopage du CEC rend visite. Et cette fois-ci, le président de la délégation et du club, Liu Chuanzhi, ne cache pas sa dimension opérationnelle. «Nos deux premiers voyages étaient surtout de la diplomatie publique, dit-il. Mais là, si nous voulons mieux connaître l'environnement français et mieux faire connaître les milieux d'affaires chinois, nous venons aussi avec une réelle envie de chercher des opportunités.»Une démarche qui tombe à point pour une France qui entend diversifier les points forts de son économie à l'international, en sortant des secteurs poids lourds que peuvent être l'aéronautique ou le nucléaire. «Nous souhaitons tisser de nouvelles relations commerciales dans d'autres domaines tels que l'agroalimentaire, la santé, le développement urbain durable et l'économie numérique», explique l'ambassadeur de France à Pékin, Sylvie Bermann. Pour Paris, assure-t-elle, le renforcement des investissements croisés est une priorité. De ce point de vue, le déséquilibre est encore flagrant. La France est le deuxième investisseur européen en Chine et quelque 2200 sociétés de l'Hexagone y sont présentes, donnant du travail à 400.000 ou 500.000 personnes.
没有评论:
发表评论